Aurélia Decker est l’une de ces femmes. La question de sa fille de quatre ans « C’est quoi être une femme ? », fait mouche. Elle fait son état des lieux tout en partageant ses angoisses, car il n’est plus à démontrer qu’ « être une femme libérée, c’est pas si facile.»
On le sait, la vie d’une femme n’est pas un long fleuve tranquille. Depuis sa venue au monde, elle en fait des choses, elle en vit des étapes, elle le pratique l’ascenseur émotionnel. Le premier émoi. Le premier baiser. Le premier coup de foudre. La première nuit. La première mise au monde. « Un jour, tu deviens une jeune maman et tu prends cher. T’as les seins qui tombent aux genoux. T’as les hormones qui jouent au yoyo dans ta tête et tu deviens chiante. Et tu chiales, chiales en priant  "pourvu qu’il ne se barre pas avec une plus vieille ! "»

Voilà comment l’ex parisienne de bonne famille, qui était fêtarde et non féministe est devenue en cinq ans, une femme ardéchoise, mariée par alliance à un homme de 20 ans de plus qu’elle et maman parano ! Le pire dans tout cela, c’est qu’elle est heureuse ! Alors quoi ? Eh bien, comme toutes les quadras, Aurélia Decker est une femme paumée qui veut revendiquer ses opinions, affirmer sa liberté et sa féminité bien qu’elle ait des réactions à tendances masculines. « Je ne me regarde plus dans la glace, je me matte. Je me siffle » Face au temps qui passe et en fonction du comment son corps l’accepte, elle apprend à vivre en coloc avec elle-même. « Fini les injonctions d’être à la pointe de ce qui se fait ». 
La Xéna des temps modernes s’interroge sur sa condition, son rôle d’épouse et de mère. Elle ose livrer sa peur de ne pas être à la hauteur, de ne plus être aimée et de vieillir trop vite, alors que son côté féministe redoute que sa fille grandisse trop vite, l’obligeant à s’oublier pour la laisser s’épanouir et devenir ce qu’elle doit être. 

Vous l’aurez compris, « Femme toi-même » est un plaidoyer en faveur de la gent féminine au travers duquel Aurélia Decker, décomplexe avec humour, auto-dérision et effronterie, toutes les questions existentielles et tellement légitimes que se posent les quadras d’aujourd’hui. Car oui, nous sommes toutes des « Femmes des années 80 ! » « Ayant réussi l’amalgame de l’autorité et du charme ! » Pas étonnant qu’elle ait obtenu le prix du meilleur spectacle d’humour au Festival d’Avignon Off 2023 par Avignon à l’Unisson.

« Femme toi-même », est un woman show de Aurélia Decker co-écrit avec Christian Faviez, mis en scène par Philippe Sohier tous les lundis à 19h30 au théâtre de La Divine Comédie (75009 Paris) – Réservations : 01 42 46 03 63 – www.theatredivinecomedie.fr

Visuels : © Guillaume Saix

« Imaginez une vie où chacun ne parlerait plus qu’en alexandrins » Serait-elle plus douce et plus drôle ? C’est la proposition originale faite par Jean-Pierre Brouillaud à travers un monologue tout en dodécasyllabe. Audacieux n’est-il pas ? Et cela interroge votre curiosité ? Tant mieux! 

C’est parce qu’il peut être mélodieux, lyrique, fluide, rythmé, doux  et joyeux que l’auteur a décidé de faire de l’alexandrin son principal protagoniste. Ici point de dramaturgie. Place à l’humour, la dérision, l’ironie. Place à la joie et au rire tout en musicalité.

« Douze », un seul en scène tout en poésie et musicalité de et par Jean-Pierre Brouillaud, accompagné à la guitare par Soliman Brouillaud - Du 26 septembre au 25 Octobre 2024, les jeudis et vendredis à 21h00 au Théâtre de l’Île Saint-Louis (Paris 4ème) - Réservations : 01 46 33 48 65 et Billetreduc

Sa disparition le 18 août dernier à l’âge de 88 ans a endeuillé le monde et a soulevé une vague d’émotion. Il nous laisse bien plus qu’une empreinte. Delon l’acteur hors-norme, la vedette, la star, le monstre sacré, le sex-symbol, le séducteur, l’icône est et restera un mythe qui a attiré dans les salles plus de 140 millions de spectateurs. En tant que tel, il fait partie du patrimoine culturel de la France. Et en tant que tel, bien qu’il n’ait pas souhaité d’hommage national, il était impensable de ne pas lui témoigner une considération à la hauteur de son aura.  
90 films, ce n’est pas rien. Lesquels choisir pour retracer sa riche carrière ? Et si au lieu de les regarder, nous pouvions les apprécier différemment par l’écoute ? Car, que serait un film sans musique ?

C’est le défi que s’est donné L’Orchestre de Douai – région Hauts de France, le 08 novembre prochain ; une date hautement symbolique puisqu’elle correspond au jour anniversaire de l’acteur. À l’initiative de Véronique de Villèle (entraîneuse sportive et animatrice de « Gym Tonic» avec Davina ) - grande amie de l’acteur, co-fondatrice de la Fondation Recherche Alzheimer et membre du Comité d’honneur de la FRA - c’est sous la baguette de Vahan Mardirossian que 80 musiciens vont  en avant-première, interpréter pendant 2 heures, les airs des vingt plus grands films de Delon de 1960 à 1981  (« Rocco et ses frères », « Le Guépard », « Le samouraï », « le clan des siciliens », « La piscine », « Borsalino », « Monsieur Klein», « Le gitan »,« Pour la peau d’un flic »…) ; des reprises des bandes originales qui seront accompagnées d’un montage inédit d’extraits cinématographiques diffusés sur un écran géant au format cinémascope.

Vous l’aurez compris, une soirée exceptionnelle à ne pas manquer produite par Norbert Saadaa (producteur de musique de cinéma et de télévision), Véronique de Villèle et Thierry Chabrot (producteur de spectacles) au profit de la Fondation Recherche Alzheimer pour un hommage symphonique à la grandeur de la figure emblématique qu’était Alain Delon. Alors, à vos agendas !

« Delon, le dernier samouraï » - Ciné concert symphonique – Vendredi 08 novembre 2024 à 20h00 au Palais des Congrès de Paris – Réservations : 01 40 68 29 91 – www.palaisdescongres.com

L’humoriste féminine préférée des Français le prouve avec son nouveau spectacle. Pétillante, souriante et très sereine, elle partage son regard réaliste et amusé sur notre société. Elle cartographie la vie qui a perdu de son sens, de sa saveur et de son sel avec le déploiement des réseaux sociaux - « Pour une vie heureuse, vivons likés », l’incidence des influenceurs et de leur communauté narcissique, l’automatisation dans les magasins. Mais pas d’inquiétude. Un futur plus positif est également évalué dans lequel le lifting fera place au riding - « Les rides, c’est bien, c’est gage de maturité. »  Mais Anne ne serait pas Roumanoff si elle ne balayait pas l’actualité sociale et politique à travers les personnages colorés d’une bouchère, d’une coach américaine en relation de couple ou d’une psychologue de l’Éducation Nationale pour agrémenter son inventaire à l’authenticité pimentée.

« L’expérience de la vie » de et par Anne Roumanoff, un seul en scène au ton juste et aux textes subtiles, mis en scène par Gil Galliot – Du 22 au 24 avril 2024 à 20h00 à Bobino (Paris XIVème) – Réservations : 01 43 27 24 24 – www.bobino.fr

(c) Visuel : DR/DV

Car l’artiste transformiste est bien plus qu’un sosie qui se travesti en Céline Dion. Loin du futur quinqua de simplement imiter son idole, ou de la parodier en se grimant en elle tout en reprenant en playback ses mythiques tubes.

Perché sur de hauts talons et moulé dans des robes signées Mickaël Lecoq, dévoilant des jambes longilignes, le perfectionniste fait le show dans une belle énergie, en interprétant et vivant chaque chanson en live. 

Le spectacle tribute retrace avec élégance, glamour, respect et un humour signé Costic, sans aucune touches « caustiques », la carrière de la plus grande chanteuse francophone du monde. Il fallait oser. Sébastien l’a fait. « Tel est son destin. Il fait son chemin » Sur scène, le 3ème finaliste de « la France à un incroyable talent » (M6 - 2013) est incontestablement Céline. Les ressemblances physiques et vocales sont troublantes. Pour l’ancien enseignant en maternelle et primaire, être artiste pour parcourir le monde et chanter pour les autres « ce n’est pas qu’un rêve. » Et pour que son talent soit reconnu à sa juste valeur, « C’est now or never ! »

« Céline part en live » de et par Sébastien Costic, un spectacle hommage mis en scène et chorégraphié par Mau, assisté de Lénaîc Herviaux, accompagné sur scène par les danseurs de la compagnie Arinella – Du jeudi au dimanche jusqu’au 31 mars au théâtre de la Tour-Eiffel (Paris 7ème) – Réservations : www.theatredelatoureiffel.com

Visuels (c) : DR/Jérôme Richer