LEVER DE RIDEAUX

Sa disparition le 18 août dernier à l’âge de 88 ans a endeuillé le monde et a soulevé une vague d’émotion. Il nous laisse bien plus qu’une empreinte. Delon l’acteur hors-norme, la vedette, la star, le monstre sacré, le sex-symbol, le séducteur, l’icône est et restera un mythe qui a attiré dans les salles plus de 140 millions de spectateurs. En tant que tel, il fait partie du patrimoine culturel de la France. Et en tant que tel, bien qu’il n’ait pas souhaité d’hommage national, il était impensable de ne pas lui témoigner une considération à la hauteur de son aura.  
90 films, ce n’est pas rien. Lesquels choisir pour retracer sa riche carrière ? Et si au lieu de les regarder, nous pouvions les apprécier différemment par l’écoute ? Car, que serait un film sans musique ?

C’est le défi que s’est donné L’Orchestre de Douai – région Hauts de France, le 08 novembre prochain ; une date hautement symbolique puisqu’elle correspond au jour anniversaire de l’acteur. À l’initiative de Véronique de Villèle (entraîneuse sportive et animatrice de « Gym Tonic» avec Davina ) - grande amie de l’acteur, co-fondatrice de la Fondation Recherche Alzheimer et membre du Comité d’honneur de la FRA - c’est sous la baguette de Vahan Mardirossian que 80 musiciens vont  en avant-première, interpréter pendant 2 heures, les airs des vingt plus grands films de Delon de 1960 à 1981  (« Rocco et ses frères », « Le Guépard », « Le samouraï », « le clan des siciliens », « La piscine », « Borsalino », « Monsieur Klein», « Le gitan »,« Pour la peau d’un flic »…) ; des reprises des bandes originales qui seront accompagnées d’un montage inédit d’extraits cinématographiques diffusés sur un écran géant au format cinémascope.

Vous l’aurez compris, une soirée exceptionnelle à ne pas manquer produite par Norbert Saadaa (producteur de musique de cinéma et de télévision), Véronique de Villèle et Thierry Chabrot (producteur de spectacles) au profit de la Fondation Recherche Alzheimer pour un hommage symphonique à la grandeur de la figure emblématique qu’était Alain Delon. Alors, à vos agendas !

« Delon, le dernier samouraï » - Ciné concert symphonique – Vendredi 08 novembre 2024 à 20h00 au Palais des Congrès de Paris – Réservations : 01 40 68 29 91 – www.palaisdescongres.com

L’humoriste féminine préférée des Français le prouve avec son nouveau spectacle. Pétillante, souriante et très sereine, elle partage son regard réaliste et amusé sur notre société. Elle cartographie la vie qui a perdu de son sens, de sa saveur et de son sel avec le déploiement des réseaux sociaux - « Pour une vie heureuse, vivons likés », l’incidence des influenceurs et de leur communauté narcissique, l’automatisation dans les magasins. Mais pas d’inquiétude. Un futur plus positif est également évalué dans lequel le lifting fera place au riding - « Les rides, c’est bien, c’est gage de maturité. »  Mais Anne ne serait pas Roumanoff si elle ne balayait pas l’actualité sociale et politique à travers les personnages colorés d’une bouchère, d’une coach américaine en relation de couple ou d’une psychologue de l’Éducation Nationale pour agrémenter son inventaire à l’authenticité pimentée.

« L’expérience de la vie » de et par Anne Roumanoff, un seul en scène au ton juste et aux textes subtiles, mis en scène par Gil Galliot – Du 22 au 24 avril 2024 à 20h00 à Bobino (Paris XIVème) – Réservations : 01 43 27 24 24 – www.bobino.fr

(c) Visuel : DR/DV

Car l’artiste transformiste est bien plus qu’un sosie qui se travesti en Céline Dion. Loin du futur quinqua de simplement imiter son idole, ou de la parodier en se grimant en elle tout en reprenant en playback ses mythiques tubes.

Perché sur de hauts talons et moulé dans des robes signées Mickaël Lecoq, dévoilant des jambes longilignes, le perfectionniste fait le show dans une belle énergie, en interprétant et vivant chaque chanson en live. 

Le spectacle tribute retrace avec élégance, glamour, respect et un humour signé Costic, sans aucune touches « caustiques », la carrière de la plus grande chanteuse francophone du monde. Il fallait oser. Sébastien l’a fait. « Tel est son destin. Il fait son chemin » Sur scène, le 3ème finaliste de « la France à un incroyable talent » (M6 - 2013) est incontestablement Céline. Les ressemblances physiques et vocales sont troublantes. Pour l’ancien enseignant en maternelle et primaire, être artiste pour parcourir le monde et chanter pour les autres « ce n’est pas qu’un rêve. » Et pour que son talent soit reconnu à sa juste valeur, « C’est now or never ! »

« Céline part en live » de et par Sébastien Costic, un spectacle hommage mis en scène et chorégraphié par Mau, assisté de Lénaîc Herviaux, accompagné sur scène par les danseurs de la compagnie Arinella – Du jeudi au dimanche jusqu’au 31 mars au théâtre de la Tour-Eiffel (Paris 7ème) – Réservations : www.theatredelatoureiffel.com

Visuels (c) : DR/Jérôme Richer

« Le bon génie », amoureux des strass et des paillettes est connu et apprécié pour son verbe mordant et son côté langue de vipère. Mais en cette soirée du 12 mars que nenni de tout ce côté show off. Exit le brocardage ironique. Magloire se dévoile tout autrement. Sur la scène du studio du Gymnase Marie Bell, le togolais d’origine, adopté à l’âge de deux ans, ne présente pas un one man show sur sa vie. N’espérez pas non plus des anecdotes croustillantes, drôles et incisives sur ses folles aventures en télévision. Il n’évoque rien de tout cela !  Mais alors, de quoi parle-t-il ?

Magloire est tout simplement Magloire Delcros-Varaud. Le temps de ce spectacle, il redevient un enfant de chœur qui fait un plaidoyer sur la prière. Étonnant, n’est-il pas ? Et pourquoi pas ? Son éloge nous apprend que cette imploration serait une coproduction entre le Tout Puissant et l’Homme. « Dieu a fait le verbe, l’homme la prière ».  Elle est un moment de recueillement avec soi-même dans lequel on s’adresse à Dieu en lui demandant de nous aider et d’exaucer nos souhaits. Mais « le bon de commande n’est pas forcément conforme à la marchandise »…

Loin de Magloire de vouloir convertir son public ou de prêcher l’Histoire Sainte. Par sa lecture d’extraits choisis de textes pieux d'origines diverses, il nous emmène humblement et avec sensibilité sur le chemin, non de croix, mais de la croyance, pour ouvrir notre réflexion humaniste et nous élever au-delà de nos appartenances et convictions.
Le quinqua nous partagerait-il sa crise … de foi ou sa plaidoirie serait-elle davantage une façon de soulager son cœur pour obtenir l’absolution par une seule prière : celle d’être aimé ? La réponse tous les mardis.

« Prière d’aimer » de Frédéric Lepage avec Magloire Delcros-Varaud accompagné de la soprano Laure Crumière dans une interprétation touchante et originale mise en scène par Emmanuel Marfoglia. Les mardis à 19h 30 au petit studio du théâtre du Gymnase Marie Bell (Paris 10ème) - Réservations : 01 42 46 79 79 -   wwwhttps://theatredugymnase.com

(c) visuels : DR/DV

Pour sûr, le chanteur de variété attire les foules. La célébration de ses 35 ans de carrière en est sans doute une raison supplémentaire. Toutes les générations de la communauté portugaise étaient là, impatientes. Je commence donc a cerné sa popularité légendaire.
Puis soudain, le noir et le jeu instrumental de ses très bons musiciens envahi l’espace. Tony Carreira rentre sur scène. Les fans manifestent leur immense joie de le voir. Je réalise alors l’évidence : le lien indéfectible qu’il entretient avec son public qui le respecte et dont il est très proche. Pour preuve, il n’hésite pas pendant qu’il chante à s’approcher de ceux qui viennent à lui pour recevoir leur présent ou leur toucher la main en signe de gratitude.

De son vrai nom Antonio Manuel Mateus Antunes, Tony Carreira est une machine à succès. Depuis sa participation à l’Eurovision, lorsqu’il avait 26 ans, sa carrière n’a eu de cesse de connaître une ascension fulgurante, faisant de lui un digne ambassadeur de son pays dont il fait rayonner le drapeau rouge et vert à travers le monde. Résultat ? Des millions de disques vendus, 60 disques de platine et 20 albums originaux. Pas étonnant qu’il ait été décoré en 2016 par notre gouvernement, de la médaille de Chevallier de l’Ordre des Arts et des Lettres.  Vous avez bien lu. Par la France car l’Artiste a vécu proche de Paris, à Dourdan (91) jusqu’en 2000 et sait donc très bien s’exprimer dans la langue de Molière.

En cette soirée du 9 mars, le sexagénaire, fan de la première heure de Mike Brant n’a rien perdu de sa superbe. Sa voix envoutante a repris ses plus grands tubes. Pendant plus de 2h, il chante l’Amour, ses joies, ses déceptions et ses souffrances. Son public lusophone ne perd pas un mot de ces textes qui touchent l’âme et qu’il connait par cœur. Comme il le confiait au Pays Briard, « j’aime chanter, j’aime les chansons d’amour, les chansons mélodieuses qui racontent des histoires. » L’autre moment d’émotion de cet anniversaire a été lorsqu’il a demandé à son frère, le grand producteur José Antunes, de le rejoindre pour le remercier de son indéfectible soutien artistique dans sa carrière.

Les Parisiens n’ont pu que se contenter de cette date ultime. Mais qu’ils se rassurent. Le chanteur travaille sur un nouvel opus qui comprendra certainement quelques titres en français. En attendant, ils peuvent continuer à apprécier « Recomeçar », son dernier album dédié à sa fille Sarah, tragiquement disparue en 2020. Sinon, il leur sera toujours possible de le suivre sur l’une des dates de sa tournée. Toutes les infos sur www.dyam.eu

(c) visuels : DR/CL