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Fausse folie

22/08/2025

Fausse folie

Se pourrait-il qu’un « malade » ne soit pas aussi fou qu’on le penserait ? On le sait bien, « le fou est celui qui a tout perdu, sauf la raison. » Donc, se pourrait-il que son passage à l’acte ne soit pas lié à ses démons, mais motivé par une pulsion des plus réfléchies et des plus organisées ? Jouerait-il d’un pouvoir de persuasion lui permettant de feindre la folie afin d’être placé en détention provisoire dans la seule finalité d’être pris en charge dans une unité spécialisée afin d’échapper à son emprisonnement ? Quel grand acteur serait-il alors ! À lui Palme, César et Oscar !

 

Selon le code pénal, « n’est pas pénalement responsable la personne qui est atteinte, au moment des faits, d’un trouble psychique ou neuropsychiatrique ayant aboli son discernement ou le contrôle de ses actes »                                                                               La question reste donc entière. Un fou est-il responsable de ses actes ? Si non, est-il curable ou réadaptable ? 

C’est là tout le travail d’Adam Jacuri, expert psychiatre auprès de la Cour d’appel de Lyon, bientôt à la retraite. Dévoué depuis toutes ces années à son métier, il est temps pour lui de laisser la place, de regagner sa charmante maison de Huelgoat en Bretagne pour profiter de sa femme et faire écrire ses mémoires. Mais une succession d’homicides va soudainement tout faire basculer. Il tombe dans une spirale cauchemardesque et devient la cible de son principal détracteur. 


« La peur ne protège pas, mais la folie, oui. » Il en est convaincu. Un de ses patients en est le dénominateur commun et serait même à la tête d’une armée de faux « malades difficiles » qui se formerait au sein des établissements psychiatriques afin d’échapper à leur peine. Ni ses confrères, ni sa fille avocate, ni la police ne l’écoutent. Pour cause, ils pensent que la perte de son épouse l’aurait fait déraisonner et qu’il serait l’auteur de ces crimes dont tout l’accuse. Pourtant, ils auraient dû le prendre au sérieux. Des vies auraient pu être épargnées…


Mémoires d’un expert psychiatre, aux éditions Hugo Poche de Angelina Delcroix qui nous plonge dans un labyrinthe psychologique saisissant flirtant avec l’aliénation à l’intrigue rebondissante.

« Il était une fois », Julien Dassin

03/08/2025

« Il était une fois », Julien Dassin

Car cette célébrité, Julien Dassin, de son vrai prénom Julian Samuel, l’a subie malgré lui. C’est elle qui n’a de cesse de lui courir après. Son problème ? Avoir été orphelin trop jeune. Eh oui. Il n’a pas eu le temps de connaître son père, emporté, à peine cinq mois après sa naissance, par une crise cardiaque. Quant à sa mère, elle l’a trop vite rejoint. Donc trop tôt, le fils cadet de l’illustre Joe Dassin et de sa femme Christine a dû délaisser les « joies » de l’adolescence pour devenir malgré lui un adulte avisé. 

 

Avec son frère Jonathan, il est le sang de ce patronyme célèbre, le relai de chansons à succès toujours écoutées et d’un répertoire toujours autant réclamé. L’évidence d’en être le gardien prend alors tout son sens. Julien a conscience du poids de ce nom de légende. Il ne peut échapper au devoir de mémoire qu’il lui revient d’avoir. 

 

Il va donc s’employer à faire perdurer le répertoire de Joe Dassin. Lui qui souhaitait rester dans l’ombre, se retrouve en haut de l’affiche. Julien brave sa timidité en reprenant ses grands standards. Et ça le fait. Au-delà de la satisfaction, il en trouve du plaisir. Bien que sa ressemblance soit apparente, loin de lui de chercher à imiter l’artiste et l’homme de scène qu’était son père. Julien n’est pas Joe. Il n’est que le relayeur de ses meilleures chansons, un passeur de témoin pour continuer à satisfaire un public en demande.

 

Toutefois, pour avancer et se déployer en tant que Julien, il lui faut comprendre ses racines, ses origines, qui était cet homme tant apprécié qu’il n’a pas connu et que seules les archives lui permettent de voir et d’entendre. C’est indispensable à son équilibre. C’est « son Amérique à lui ». 

 

Son travail de transmission va alors se faire par la plume. Dans « Il était une fois nous deux. Joe Dassin, mon père », Julien va chercher les pièces de vérité sur ses ascendants, le couple formé par ses parents, afin de reconstituer le puzzle de leur histoire et donc, la sienne.  En partageant sur le papier des anecdotes de leur vie, il se raconte lui-même, se libère et en profite pour rétablir des rectitudes. Son livre n’est pas une biographie « qui s’appelle mélancolie ». C’est un témoignage libérateur exprimé « la fleur aux dents », avec respect et humilité sur « la famille à Jojo » et s’affranchir d’un père dont il porte fièrement l’héritage.

 

« Il était une fois nous deux. Joe Dassin, mon père » par Julien Dassin aux éditions de l’Archipel

Un polar « mystère et boule de gomme »

08/06/2025

Un polar « mystère et boule de gomme »

Un lycée du Massachusetts est éprouvé par une rumeur qui fait scandale. Addie, une lycéenne de 16 ans est soupçonnée d’avoir entretenue une liaison avec l’un de ses professeurs. Bien qu’elle ait toujours niée les faits, il a été renvoyé.                                  

 

C’est la rentrée. Les vacances n’ont nullement apaisé les doutes et les accusations. Addie est devenue persona non grata. Tous les yeux sont tournés vers elle. Et c’est sans compter l’intérêt que va lui porter la très populaire et jolie Kenzie en faisant d’elle son souffre-douleur. Toutes les occasions sont bonnes pour l’humilier et la harceler publiquement. Le corps professoral ne la considère pas d’avantage. Surtout pas Ève, sa professeure de mathématiques depuis qu’elle a triché lors d’un contrôle. Seul son mari, qui est également le professeur d’anglais d’Addie, préfère fait fi de tous ses qu’en-dira-t-on pour mettre en avant le talent de poète que la paria de lycéenne aurait. À moins que ce ne soit pour se jouer de sa détresse et mieux la manipuler...

 

Avec Freida McFadden, il faut savoir lire entre les lignes. « Le méchant » n’est pas forcément celui qui est au premier plan. Et en cela, l’auteure sait nourrir la confusion pour mieux tenir son lecteur en haleine. Tout comme le faisait la très regrettée reine du suspens Mary Higgins Clark, elle se joue du mystère jusqu’à la dernière page avec maestria.

La nouvelle reine du thriller a encore frappé

24/05/2025

La nouvelle reine du thriller a encore frappé

Tricia et Ethan sont de jeunes mariés, en quête de leur nouveau nid d’amour. Qui sait. Ce sera peut-être ce grand manoir isolé et abandonné depuis quatre ans par sa propriétaire Adrienne Hale, une psychiatre renommée, énigmatiquement disparue pensé tuée par son compagnon. 

 

Sans doute, auraient-ils dû reporter leur visite. Arrivés sur place, une violente tempête de neige va contraindre les amoureux à rester sur place. L’agent immobilier n’étant pas arrivé et le froid étant transperçant, ils décident d’aller se mettre à l’abris à l’intérieur et d’en découvrir les lieux. En même temps, ils sont venus pour ça ! Le temps de leur visite, la météo se sera sans doute calmée. 

 

Ils étaient loin de se douter qu’ils pénétraient dans l’antre de machiavéliques vérités. « La seule façon pour que deux personnes gardent un secret, c’est que l’une d’elles soit morte ». 


Le manoir recèle de secrets. Ils ne sont pas au bout de leurs découvertes. Une bibliothèque cachée, des enregistrements audios des patients du docteur Hale, des bruits dans le grenier, un tableau qui change de place.

Progressivement, les pièces d’un démoniaque puzzle s’imbriquent. Qui ment ? Qui piège qui ? Est-ce bien son compagnon qui a tué la psychiatre ? À qui profite sa mort ? Les évidences sont plus que trompeuses dans cette atmosphère pesante, dont les ficelles sont rudement menées. Les rebondissements tiennent en haleine jusqu’à la dernière page, nous faisant douter des personnages et du dénouement de l’histoire. Bref, un nouveau succès addictif pour cette reine du thriller psychologique. 

Au nom de la vérité

01/04/2025

Au nom de la vérité

Ici, bas les masques. Exit bal, carnaval, baladins, bohémiens ou autres comédiens. On « laisse les gondoles à Venise » pour suivre les investigations d’Eva, une généalogiste successorale. Fouiller dans le passé, se documenter et effectuer des recherches est son ADN. Devenue célibataire après sept ans de vie commune avec une homme parti pour une plus jeune qu’elle, elle se jette corps et âme dans sa nouvelle mission.

Georgio Scorfano est un riche homme d’affaires orphelin, qui ne se connait pas de famille et qui est persuadé qu’il est le descendant d’une illustre famille vénitienne. Comme un état d’urgence, il veut savoir qui il est, quelles sont ses racines. Recoller les pièces manquantes du puzzle de son histoire ne devrait donc pas poser de problème à Eva. Mais au fil de son avancée sur les traces du passé, son travail prend les allures d’un véritable casse-tête qui la pousse dans un jeu de piste qu’elle prend pour défi. Qui est donc cet homme séduisant de surcroît, qui n’a aucun acte de naissance enregistré et dont le patronyme ne figure sur aucun registre ? 

Eva va mener l’enquête pour trouver des réponses à cet imbroglio d’énigmes mystérieuses. Ouvrir la boite de Pandore va réveiller de lourds secrets. La généalogiste était bien loin de la vérité. Et lorsque les forces surnaturelles de l’esprit s’en mêlent, ce sont deux âmes sœurs en quête de sens et d’amour qui vont se trouver pour être liées à jamais. 

 

« Les silences de Venise », de Evelyne Dresse, aux éditions Glyphe